Madness

From The Cuckoo's Nest

Jeudi 25 août 2011 à 3:02



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Tant de mots. Prêts à trancher l'instant. Le disséquer. 
De reproches en excuses, de promesses en discours, de bassesses en insultes.
brûle tes yeux reste dehors presse le pas pousse le tas.
Une tête de plus que les autres il pouvait assister à l'imperceptible dans la cour de récréation. 
Son coeur au repos depuis des années il déchirait ses cours et les jetait au vent; 
" C'est fini tout ça. Le temps passe. Une succession d'instants. Maintenant. Là. Ici. "
Les autres passaient. Le dévisageant. La sonnerie avait retenti depuis cinq minutes
et tous les élèves devaient se ranger. Alors ils se rangeaient. 
"Qui me suit ?"
Son regard traçait un point  d'interrogation dans le ciel. Personne n'en tenait compte. 
Les rangs s'en allaient dans leur classe respective.
" Fuck it."

Deux putes sous un abri bus. Elles fument. Se marrent. Se poussent. 
Leurs visages peinturlurés se contorsionnent en bouffées de fumée.
"Rigole pas c'était. une. MEUF ! Capote entre les doigts jean baissé et là je me rends compte :
y a rien à enfiler !
- TIens le v'là, le bus arrive. 
 " Ca te va ? " elle me dit.
- Et alors ? 
- La meilleure putain de plan cul de ma vie... sérieux j'arrive pas à dormir depuis dix putains de jours !
J'arrête pas de me dire genre " Qu'est ce que ça fait de moi ça putain !" Putain...
- Ca laisse songeuse hein ?
- Pourquoi... Ca t'est arrivé ? "
Les portes de l'engin s'ouvrent en grinçant sur le conducteur bouffie qui siège penché vers elle
la main déjà tendue attendant de recevoir son dû. 
" Je comprends pas pourquoi il faudrait les payer d'avance, eux. Qui me dit qu'il va pas nous foutre
dans le fossé avant d'arriver à la gare ? En plus d'être supputément blessée voir décédée j'aurais perdu
mon euros soixante soit les derniers sous qui trainent dans mes foutues poches et crever en pute sans
le sou c'est vraiment craignos ! Ca suppose que j'ai foiré ma vie bordel ! Nan ? C'est insultant de devoir payer
ce fils de...
- Mesdames vous montez ou vous restez là mais moi je pars !
- C'est bon, c'est bon. Monte pas sur tes grands airs là !"

Trent s'est cassé le bras. Son fauteuil le gratte. Il pèle du nez. Sa mère ouvre soudainement la porte.
" Tu le retire pas hein ?
- Non j'ai toujours mon putain de plâtre regarde ! Et je l'apprécie tellement que je vais le faire signer par tous
mes amis... Signe de putain de sociabilité...  L'intégration basée sur la pitié... Super... Bande de connasses.
- Sinon je te fous le bras dans le chambranle de la porte et je te le pète derechef ! Je t'ai prévenu. "
La porte se ferme. Il reste seul. Essaye d'attraper son paquet de biddies sur sa table mais du mauvais bras.
Un petit "putain" se faufile d'entre ses lèvres pincées d'un rictus agacé.
" Tous ces hypocrites..." il l'allume d'un coup sec de sa flamme. 
"... qui sourient se déplacent forniquent bossent critiquent et dispersent leur merde dans le monde. Diluent leur
connerie dans celles des autres. Jouent le jeu du miroir et s'y perdent consciemment, ramènent tout à eux et donc
emportent ceux qui les approchent dans leur reflet..."
La porte se rouvre. La mère ne lâche pas la poignée et l'observe dans l'ombre du couloir éteint, les yeux écarquillés.
Trent montre son plâtre.
"De toute manière mon bras est encore pété.
- Y a quelqu'un à la porte pour toi. 
- Et ben fais le rentrer !
- " La " et elle est derrière moi. "
La jeune fille qui apparait porte sur sa tête un turban gigantesque et ocre qui fait presque la moitié de son buste.
Elle tient à la main une bouteille d'hydromel qu'elle cache sans trop de zèle à sa mère. 
" Je viens en paix. " dit elle en se glissant dans la chambre.
"Merci m'man. Tu peux nous laisser maintenant... "
La mère sort en fermant discrètement derrière elle. Le silence règne alors dans la pièce. La fille s'assoit dans un fauteuil une jambe repliée sous ses fesses. Les deux ne se regardent pas. Trent trifouille dans son sac, en sort son Cd de Zenzile et l'insère dans sa chaîne. La mélodie s'installe lentement, doucement, chaque instrument se présentant l'un après l'autre. Elle sort de ses poches un pochon, quelques feuilles chiffonnées en boules et son paquet de Lucky Strike. Elle dépose tout sur la table et retire sa veste qu'elle jette sur le sol dallé de la chambre qui s'imbibe de basses.
" Alors comment tu vas Trent ? " déballe t elle finalement en commençant à sortir du sachet les fleurs vertes et luisantes qu'elle effrite avec tendresse sur la pochette du CD. Sachem In Salem.
Trent remue la tête. Son regard comme perdu entre ses diverses pensées. 
" Jamais été mieux... tu sais... soirées entre VIP, champagne et cette prépa trooop stressante."
Elle se fige et le fixe droit dans les yeux. Cela dure une bonne minute avant qu'elle ne reprenne ses occupations et ne lâche :
"T'es con, tu sais ?
- Dis moi quelque chose que je sais pas comme par exemple comment ignorer cette stupidité congénitale...
- C'est pour ça que t'avais besoin de te recroqueviller chez toi en ermite depuis une semaine ? Pour trouver un remède à ta connerie ?
- J'ai le bras cassé, tu te rappelles ?
- Ouais... je t'ai vu trainer les rues à partir de 8h30 un lendemain de cuite où t'as frôlé le coma éthylique tu te rappelles ? 4 grammes 5... Le SAMU est venu te chercher. Tu t'en souviens de ça ? Alors un plâtre qui t'empêcherait de sortir de ta baraque ? ... Laisse moi rire.
- Je t'en prie. De tout ton saoul. Tu n'as jamais ri. 
- Si. Mais pas avec toi.
- Ah. Merde.
- Et ouais. Avec toi... c'est pas pour l'ambiance qu'on vient. 
- Hum ?
- " Hum ? " Exactement. "Hum?" Venir chez toi c'est comme aller dans un squat pour se piquer ou fumer un peu de crack et s'étaler dans le sofa rongé par les bêtes et l'urine : on vient parce qu'on veut pas rester seul à se sentir comme une merde. Je viens pas en espérant que tu me remonte le moral. Non lorsque t'arrive à le faire c'est malgré toi. Juste par comparaison avec ton état léthargique je passe pour une plante carnivore... qui chasse au moins pour se nourrir. J'adore les plantes carnivores faut que j'en fauche une... Bref sors toi les doigts et raconte ce qui se passe dans ta tête que je compare avec ce qui se trame dans la mienne. "
Le chat miaule à la fenêtre, Trent se lève,lui ouvre et le félin atterrit sur le tapis, se frotte à son tibia et regarde craintivement l'étrangère qui enflamme le bout de son joint en louchant sur la braise éphémère qui meurt un soixantième de seconde après.
" Eve ton ironie me bouleverse, tant de recul alors que je t'ai si amicalement invité chez moi.
- Tu ne m'as pas invitée.
- Exactement alors garde ta bile de guenon. Ou crache la par la fenêtre.
- Quelle subtile façon d'éviter la conversation.
- Je dis ce que je pense. Ce n'est pas ce que tu voulais ? 
- Ouais je voulais venir ici aussi regarde où ça m'a mené.
- Te gêne pas... casse toi.
- Mes devoirs de citoyen me l'interdisent. Non-assistance à personne en danger. On pourrait m'enfermer pour ça.
- On devrait t'enfermer tout simplement. Ca t'éviterait tes visites impromptues au beau milieu de mon monologue épique. C'est moi contre le monde, bébé, c'est moi contre le monde.
- Quel courage. Vraiment.
- La ferme Monde !
 - Je te voyais pas si grand. Mais ton monologue se perd dans les méandres de ta chambre à moitié vide, elle résonne dans le couloir où nous espionne ta daronne, sort de la maison par tes fenêtres sans volet et parvient à une foule de voisin qui se meurent et n'en ont rien à branler de tes confessions nombrilistes. Dans le genre épique on a vu mieux qu'un type, bras dans le plâtre, qui geint en fumant des feuilles d'hêtre roulées.
- Dis la fille qui vient l'écouter. Eve fais moi plaisir et passe ce joint que je te l'écrase sur le front. Une bien belle cible pour ma fléchette empoisonnée. Bien au centre du front parce que c'est le cerveau qui est atteint c'est lui qu'il faut vaincre. Pauvre cervelle ! What a pity ! "
Eve tend son joint qu'il prend et après avoir tirer une latte lui tend à nouveau.
Elle se lève. Elle s'assoit à califourchon sur ses cuisses.
" Incapable.
- Moi, combattre une maladie... ce serait le comble. J'ai une réputation à tenir. "
D'un coup de tête Trent attrape entre ses dents la lèvre d'Eve qui autant surprise que soumise, se penche jusqu'à lui.
Il s'embrasse quelques secondes durant sans fermer leurs yeux, bien en faces les uns des autres. Eve finit par fermer ses paupières. Il s'éloigne, se renfonce dans son fauteuil et dans un soupir recrache un long trait de fumée. Il lui sourit,sa canine droite manquante. 





Lundi 15 août 2011 à 6:37

REGARDE AUTOUR DE TOI. TOUT A SON INFLUENCE.
LA DéCORATION EST EXCELLENTE. ESSAIE DE NE PAS FAIRE TACHE.
iL Y EUT UN SOMMET... SEMBLE T IL PUISQUE J AI DESCENDU DEPUIS.
C EST A N Y RIEN COMPRENDRE. UN COUP D OEIL AUTOUR ET L ON S ENFONCE
SANS S EN RENDRE COMPTE. LE SOMMET DOIT ETRE DES SIECLES AUPARAVANT.

GARDER UNE TRACE. POUR COMPRENDRE.
S EN SORTIR.

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TU AIME CETTE SITUATION. TU AIME T EVADER. MAIS TU ES PLUS VIDE QUE JAMAIS.
EN PLUS D ETRE VIDE TU T IMAGINE

Dimanche 14 août 2011 à 19:42


LE CHIEN GUEULAIT; PERSONNE DANS LA MAISON. TOUS LES MURS ECLAIRES.
OUBLIE L IDOLE ELLE BRILLE PLUS QU ELLE NE DEVRAIT;
LA PENDULE EST PENDUE DANS LE SALON ET IL EST DIT QUE
QUICONQUE LUI APPORTERA SéPULTURE SERA PENDUE A SA PLACE.
PARANOÏA ET PAR ENNUI JE SUPPOSE;

LE CHIEN GUEULE TOUJOURS PERSONNE N EST REVENU HUMEUR D ASSIEGé

BRISES D AMERTUMES LES VISAGES SE TERNISSENT L ODEUR EST A LA CRASSE
CE QUE LA POUSSIERE EST AU SANG LES TISSUS SE BRANDISSENT
LES MURS SE BOUSCULENT LE TRAFFIC COAGULE
PERCE MISERE BANDE DE FRERES GRIMPENT LES CAPOTS
SAGES POIVROTS PARTAGENT LEUR DANSES
LES INTERFERENCES SONT INSUPPORTABLES
PÖURTANT MA VOIX AVALEE PAR LA FOULE LES FOUDRES LES BATTES LES BASSES ET LES FLAHS GAZS
BOUCLIERS ET AUTRES BUZZS ME FONT LES SUPPORTER
TOUT CELA A UN SENS JE VOIS LA DIRECTION
C EST CLAIR C EST DEJA LA  LES FEUX NOUS Y CONVOQUENT
LES YEUX GRANDS FERMES NOUS SUIVONS LES TRAINEES DE LUMIERE
LES PAREBRISES SOUS NOS PIEDS NE FORMENT QU UN BLOC
UNIS LE TONNERRE NOUS ANIMENT
L ELECTRICITE NOUS LE SAVIONS DEPUIS LE DEPART.
UN CERVEAU A NOURRIR

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BAISE L ASPHALTE TA FILLE TA CHAIRE
TON FOETUS DE GRAVIERS  EN A FAIT BIEN D AUTRES
LA GUERRE PERDUE D AVANCE L OPERATION BIEN AVANCEE
TOUT PROCESSUS DE RETRAIT SERAIT CATASTROPHIQUE.
LA MUTATION S AMORCE. LES ARBRES N ONT PLUS D ECORCE
LA PLAIE NE CICATRISERA PAS C EST CATEGORIQUE.
LES EGOUTS DEBORDENT D ECUME.



MES LUNETTES BIEN AJUSTEES JE SORS DE LA CHAMBRE
MON COULOIR EST BIEN PETIT JE DOIS M EN EXTIRPER
ARRIVE A LA CUISINE LE CAFE EST DEJA FAIT
MA CIGARETTE FUME DANS LE CONGELATEUR
UN TOUR DANS LE MICRO ONDE ET LE FILTRE SERA MOELLEUX COMME JE L AIME.
LA PORTE EST CLAQUEE.



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QUELLE EST MA FONCTION ?
JE NE SAIS PAS TELLEMENT QUOI REPONDRE
ON NE M A JAMAIS DESIGNE PAR UNE FONCTION NON.
ALORS QUELLE UTILITE AVEZ VOUS ?

QUESTIONS FUTILES . PAR QUELLE MALVEILLANCE POUVAIT ON ME FAIRE VENIR LA ?

FRACAS DE VERRE MON OEIL N EN REVIENT PAS








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